Marie Beltrami

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PLEASE GIRLS

Marie Beltrami

Elle distille son énergie créative via bijoux, vêtements, accessoires et même la customisation de son propre appartement. Marie Beltrami, poupée chic à la chevelure bonbon, nous ouvre, le temps d’une après-midi inédite, les portes de son monde empreint de magie.

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Marie Beltrami est une créative, il n’y a aucun doute. Son appartement à la décoration intensément personnelle, au rez-de-chaussée d’un hôtel particulier à deux pas des Invalides, en est la preuve vivante: pas une surface n’a pas été pensée, customisée pour coller aux idéaux esthétiques d’une des plus grandes dames de la mode parisienne. Les murs eux-mêmes deviennent le canevas dédié de ses proches (et même de Sting, dont on distingue l’autographe sur la photo 8!), qui viennent gribouiller des mots d’amour qui réveillent les moulures haussmaniennes.

Ancienne styliste de Jean-Paul Goude (les vêtements de la pub Egoïste, c’est elle), cette créatrice de bijoux et accessoires – on lui doit les mignonnes bagues souris posées sur notre Please adoré – est dotée d’un inventivité sans égal, transformant un carton déplié en totem tribal ou glissant un ticket de métro géant dans un sac en vinyle transparent. Ses vêtements? Marie les a fabriqués elle-même (on aime particulièrement sa robe bleue dont l’imprimé est inspiré des paquets de Gitanes), comme les couvre-chefs colorés qui trônent partout chez elle, ou ses étonnantes mules ornées de grappes de bananes. On fond aussi pour ses détournements d’objets sauce surréaliste, comme ses sacs à main sur lesquels viennent se poser des culottes ou des soutien-gorges. Mais notre accessoire préféré reste sa chevelure bonbon, audace bubblegum qui sied particulièrement à cette coquette plein d’esprit, qui distille un millier d’anecdotes mode le long de notre entretien.

Sa liste de collaborateurs est impressionnante: David Hamilton, Paloma Picasso, Bettina Rheims ou encore Philippe Starck. Tout a commencé grâce à une rencontre avec l’artiste Niki de Saint Phalle, qui l’invite rapidement à faire partie de sa famille. « C’est là que j’ai rencontré Jean Tinguely, Andy Warhol, la princesse Marina de Grèce, Andrée Putman, et d’autres  artistes amis de Niki, » raconte Marie. Elle se remémore également ses années parisiennes, principalement vécues de nuit: « On sortait beaucoup. C’était l’époque des punks, des chemises blanches et lunettes noires. Paquita Paquin, Eva Ionesco, Christian Louboutin, Thierry Ardisson, Jean-Baptiste Mondino… Ils venaient tous chez moi, c’était un rendez-vous incontournable. » A l’époque, Marie habite entre les Bains Douches et le Palace, plus stratégique tu meurs. Ses amis la rejoignent et participent même à ses diverses entreprises artistiques: « Presque tous ont taillé des crayons de couleurs pour la fabrication de colliers ou enfilé des épingles nourrice sur un ressort! » On ne peut rêver d’une team créative plus glamour…